La curiosité mène à tout.
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

La curiosité mène à tout.

Venez nous faire découvrir vos passions
 
PortailAccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment : -55%
Coffret d’outils – STANLEY – ...
Voir le deal
21.99 €

 

 Les Contes de Beedle le Barde

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
AngeGardien
Bavard
AngeGardien


Nombre de messages : 326
Age : 38
Localisation : dans un champ remplit de coquelicot, bercé par le soleil qui caresse ma peau
Humeur : Joyeuse
Date d'inscription : 16/09/2007

Les Contes de Beedle le Barde Empty
MessageSujet: Les Contes de Beedle le Barde   Les Contes de Beedle le Barde Icon_minitimeSam 15 Mar - 20:16

Comme vous le savez déjà, Amazon a acquis un exemplaire de The Tales of Beedle the Bard (Les Contes de Beedle le Barde), de J.K. Rowling, lors d'une vente aux enchères organisée par Sotheby's à Londres. Cet ouvrage, composé de cinq contes de fées et mentionné dans le dernier tome de la série Harry Potter, Harry Potter et les Reliques de la Mort, est l'un des sept exemplaires manuscrits existants. Amazon l'a acquis pour 1.950.000 livres sterling, somme que Mme Rowlings offre intégralement à The Children's Voice, une association qu'elle a co-fondée pour aider les enfants d'Europe en difficulté.

Les Contes de Beedle le Barde est abondamment illustré et écrit à la main par la barde elle-même sur l'ensemble des 157 pages. Le livre est relié en maroquin marron et agrémenté de cinq ornements en argent fin poinçonné et pierres semi-précieuses serties.

Dans une interview à la BBC, Jo révèle qu’elle a rédigé et illustré à la main 7 exemplaires des Contes de Beedle le Barde (on ne présente plus ce livre de contes qui ont accompagné l’enfance de chacun d’entre nous au même titre que la première manifestation de magie ou encore la découverte de l’existence des moldus).

6 exemplaires ont été distribués aux personnes qui ont le plus contribué à faire de Harry une réalité. Le 7ème est destiné à une vente aux enchères au bénéfice de la Voix de l’Enfant (The Children’s Voice).

Pour tout savoir sur les contes : Les Contes de Beedle le Barde aux enchères à Sotheby’s.

Dans le catalogue édité exprès par Sotheby’s pour l’occasion, Jo revient sur les conditions de la création du livre : J.K. Rowling compare Beedle le Barde aux contes moldus. Lors de la vente aux enchères, quelques dessins originaux seront aussi mis en vente.

Pruneau, correspondant de la Gazette en Angleterre, ne manque pas de se rendre à l’exposition publique le jour de la vente aux enchères.

13 décembre 2007, jour de la vente aux enchères, J.K. Rowling est "abasourdie et en extase ; c’est comme si Noël était arrivé en avance" : le livre s’est vendu à £1 950 000, soit 2 714 000€, près de 40 fois plus que l’estimation de Sotheby’s.

Léger flottement dans la communauté des fans : l’espoir de connaître le contenu du livre s’éteint : en effet, l’acheteur du livre n’acquiert pas le copyright et ne peut par conséquent le diffuser.

Coup de théâtre le lendemain : l’acheteur n’est autre qu’Amazon qui souhaite exposer le livre dans les écoles et publie sur Internet un résumé de chacun des 5 contes.

Le Sorcier et la Marmitte Sauteuse
La Fontaine de Bonne Fortune
Le Coeur Poilu du Sorcier
Lapina la Bibille et sa souche qui gloussait
Le Conte des 3 Frères, qui bien que déjà publié in extenso dans le 7ème opus de la biographie d’Harry Potter a droit à un commentaire.

,On espère toujours que d’ici quelques années Jo se décidera à publier, comme elle l’a fait pour Le Quidditch à Travers les Âges ou Les Animaux Fantastiques, son livre au bénéfice d’une oeuvre caritative. Avant que l’oeuvre ne tombe dans le domaine public en tout cas...
Revenir en haut Aller en bas
AngeGardien
Bavard
AngeGardien


Nombre de messages : 326
Age : 38
Localisation : dans un champ remplit de coquelicot, bercé par le soleil qui caresse ma peau
Humeur : Joyeuse
Date d'inscription : 16/09/2007

Les Contes de Beedle le Barde Empty
MessageSujet: Re: Les Contes de Beedle le Barde   Les Contes de Beedle le Barde Icon_minitimeSam 15 Mar - 20:18

Daphne Durham livre ses premiers commentaires après avoir lu les Contes de Beedle le Barde :

Ce n’est pas facile de décrire l’expérience de voir, tenir ou lire les Contes de Beedle le Barde par J.K. Rowling, alors je vais commencer par un seul mot : "Wow". Le simple fait que cet objet tiré d’un roman existe en vrai est magique, et je ne parle même pas du fait qu’il n’y a que sept exemplaires dans le monde et que chacun de ses contes inédits est écrit à la main et illustré par J.K. Rowling elle-même (et on voit dès les premières pages qu’elle a du talent comme illustratrice). L’écriture de Rowling est comme celle d’une tante préférée : elle n’est pas difficile à lire, mais il faut se concentrer, ce qui vous pousse à lire lentement et à savourer le mystère qui entoure chaque mot.

Comment écrire un commentaire d’un des livres les plus remarquables que j’aie jamais ouvert ? Il faut juste tourner les pages, et se laisser emporter par chaque histoire. S’imbiber de ces simples contes qui se lisent comme les fables d’Ésope et rappellent les thèmes de la saga ; suivre les boucles et les inclinaisons de l’écriture de Rowling et se délecter devant tous ces détails qui font que ce livre est unique : une lettre un peu plus foncée par ici, l’écriture qui déborde presque de la page par là. Prendre tout ça et y donner vie, tout en sachant qu’il est impossible de le montrer à sa juste valeur. Ceci étant dit, plongeons-nous dans le livre et commençons au commencement, d’accord ?

Résumé du conte du Sorcier et la Marmite sauteuse
Même si Amazon n’a pas le droit de publier les contes en entier, ils ont l’intention de publier des résumés, afin que les fans sachent de quoi il retourne. Le premier résumé est déjà en ligne : celui du conte du Sorcier et la Marmite sauteuse.

Comme dans la version américaine des livres Harry Potter, il y a un dessin en haut de la première page du premier conte, "le Sorcier et la Marmite Sauteuse" : il s’agit d’une marmite ronde avec un pied étonnamment bien dessiné.
Le conte commence joyeusement, avec un "gentil vieux sorcier" qu’on ne voit que brièvement, mais qui rappelle tellement ce cher Dumbledore qu’on est obligé de s’arrêter pour reprendre son souffle.
Cet "homme bien-aimé" utilise la magie essentiellement pour le bien-être de ses voisins : il leur fabrique des potions et des antidotes dans ce qu’il appelle sa "marmite porte-bonheur". Bien trop vite, il meurt (à "un âge avancé") et son fils hérite de tout ce qu’il possède. Malheureusement, le fils ne ressemble pas du tout au père, mais plutôt à un Malefoy. À la mort de son père, il découvre la marmite, et dans la marmite (bizarremment), une pantoufle et un mot de son père : "mon fils, j’espère du fond de mon cœur que tu n’en auras jamais besoin". Comme toujours dans les contes, c’est à ce moment que les choses prennent une mauvaise tournure.

Plein d’amertume parce que ses possessions se résument à une marmite, et n’ayant que faire de ceux qui sont dépourvus de pouvoirs magiques, le fils tourne le dos au village et ferme la porte au nez de ses voisins. On voit d’abord une vieille femme dont la petite-fille souffre de verrues. Lorsque le fils lui claque la porte au visage, il entend immédiatement un bruit de métal dans la cuisine. Un pied a poussé sur la vieille marmite de son père. Un pied plein de verrues. Drôle, et un peu dégoûtant. Du Rowling classique. Aucun sort ne marche et il ne peut pas échapper à la marmite sauteuse et pleine de verrues qui le suit partout, jusque dans son lit. Le jour suivant, un vieil homme vient voir le fils et lui dit qu’il a perdu son âne. Il en a besoin pour porter ses marchandises en ville, autrement sa famille va mourir de faim. Le fils (qui n’a visiblement jamais lu de conte de fées) lui claque la porte au nez. Ça ne rate pas : la marmite (et son pied verruqueux) arrive dans un fracas métallique ; elle pousse maintenant des braiments d’âne et des grognements de faim. Comme il faut s’y attendre pour un conte de fées, le fils est assailli par d’autres visiteurs, et il faut quelques larmes, du vomi et des gémissements de chien avant que le sorcier ne succombe enfin à ses responsabilités et au véritable héritage de son père. Renonçant à son égoïsme, il appelle tous les villageois à l’aide. L’un après l’autre, il les soigne et ce faisant, il vide la marmite. Tout à la fin, la pantoufle mystérieuse sort de la marmite : elle est exactement de la taille du pied de la marmite, qui est maintenant silencieuse. Lui et la marmite partent vers le soleil couchant en marchant et sautillant.

Les histoires de Rowling ont toujours été drôles et intelligentes, et "le Sorcier et la Marmite sauteuse" n’est pas une exception (l’image d’une marmite à un pied avec toutes les maladies "verruqueuses" du village, qui sautille en suivant en jeune sorcier égoïste, est un bon exemple).

Mais la véritable magie de ce livre et de ce conte en particulier n’est pas que dans les tournures de phrase, mais dans sa manière de souligner les "clang, clang, clang" de la marmite pour les mettre en valeur, et son écriture qui devient moins nette lorsque l’histoire s’accélère (comme si elle et le lecteur se dépêchaient). Ces touches font que cette histoire est vraiment la sienne, et que ce volume est très spécial.
Revenir en haut Aller en bas
AngeGardien
Bavard
AngeGardien


Nombre de messages : 326
Age : 38
Localisation : dans un champ remplit de coquelicot, bercé par le soleil qui caresse ma peau
Humeur : Joyeuse
Date d'inscription : 16/09/2007

Les Contes de Beedle le Barde Empty
MessageSujet: Re: Les Contes de Beedle le Barde   Les Contes de Beedle le Barde Icon_minitimeSam 15 Mar - 20:20

La Fontaine de bonne fortune

« En haut de ce qui pourrait bien être un des meilleurs contes de fées jamais écrits se trouve une fontaine étincelante. Au bout de trente pages de lecure, il est maintenant évident que Rowling aime dessiner des étoiles et des étincelles, et qu’elle le fait bien. Le début et la fin de chaque conte ou presque sont comme recouverts de poudre de lutin (à la Peter Pan : les fans savent que les lutins de Rowling ne laisseraient pas quelque chose d’aussi joli derrière eux. Il y a aussi un petit rosier en bas de la première page de l’histoire. Il est adorable, et toute personne qui a déjà essayé de dessiner une rose sait que c’est difficile à faire - il y a donc peu de chances que Rowling ait fait ce dessin simplement pour dissimuler une erreur (ce que certains d’entre nous feraient). C’est un début splendide et cela met la barre très haut pour "la Fontaine de bonne fortune". C’est peut-être pour ça que l’histoire commence aussi majestueusement, dans un environnement luxuriant et mystérieux de conte de fées : un jardin enchanté et renfermé, protégé par "de la magie puissante". Une fois par an, on laisse un "infortuné" essayer de trouver la Fontaine, s’y baigner et gagner "de la bonne fortune à tout jamais". Ahhhh, exactement ce dont rêvent les fans de Harry Potter. En fait, un des éléments qui font que ce conte est si bien est qu’il suit la trame de la quête dont les fans sont tombés amoureux dans les romans - et dont nous rêvons encore.
Sachant que ce pourrait être leur seule chance de tout changer dans leur vie, les gens (avec ou sans pouvoirs magiques) voyagent des confins du royaume pour tenter d’accéder au jardin. C’est là que trois sorcières se rencontrent et partagent leurs contes d’infortune. Tout d’abord, Asha, qui souffre "d’une maladie qu’aucune Guérisseur ne peut soulager" et qui espère que la Fontaine lui rendra sa santé. Deuxièmement, Altheda, qui a été dépouillée et humiliée par un sorcier. Elle espère que la Fontaine soulagera son sentiment d’impuissance et sa pauvreté. La troisième sorcière, Amata, a été abandonnée par son bien-aimé et espère que la Fontaine guérira "son deuil et ses attentes". En quelques pages, Rowling a non seulement créé un drame de conte de fées génial, mais aussi un conflit intéressant : les lecteurs de tous âges partagent les griefs d’au moins une des trois sorcières (et au passage, il faut qu’on parle de la merveille que sont les noms Asha, Altheda et Amata), alors comment choisir qui devrait l’emporter ? Les sorcières (comme les personnages de notre série préférée) décident que trois têtes valent mieux qu’une et elles forment une équipe pour trouver la Fontaine ensemble. Au point du jour, une fêlure apparaît dans le mur et des plantes rampantes du jardin s’enroulent autour d’Asha, la première sorcière. Elle attrape Altheda, qui tient Amata. Mais Amata se prend les pieds dans l’armure d’un chevalier et alors que les vignes tirent Asha vers l’intérieur, les trois sorcières plus le chevalier sont tirés à travers le mur jusque dans le jardin.

Comme une seule personne sera autorisée à se baigner dans la Fontaine, les deux premières sorcières en veulent à Amata d’avoir invité un concurrent par mégarde. Comme il n’a aucun pouvoir magique, qu’il se rend compte que ces femmes sont des sorcières et qu’il porte bien son nom, "Sieur Malchanceux", le chevalier annonce qu’il abandonne la quête. Amata le gronde, lui dit de ne pas abandonner et lui demande de se joindre à elles. C’est réconfortant de voir que Rowling continue à mettre en avant les thèmes de l’amitié et de la camaraderie qui prévalent dans la série, sans parler de sa capacité à créer des personnages féminins forts et intelligents. Nous avons passé sept tomes à voir Harry apprendre que c’est OK d’avoir besoin de l’aide et du soutien de ses amis ; cette notion de partage des responsabilités et des fardeaux est forte dans ce conte.

Au cours de leur voyage vers la Fontaine, cette équipe bariolée doit surmonter trois épreuves. C’est du terrain familier pour un conte de fées, mais l’imagerie simple et forte ("un ver blanc monstrueux, bouffi et aveugle") et la manière dont les personnages travaillent ensemble pour triompher font que cette histoire est très riche, du pur Rowling. Tout d’abord, ils rencontrent un ver qui leur demande "la preuve de leurs souffrances". Après avoir tenté plusieurs fois en vain de l’attaquer, avec de la magie et d’autres méthodes, les larmes de frustration d’Asha satisfont enfin le ver et les quatre sont autorisés à passer. Ensuite, ils arrivent devant une pente raide et doivent payer "le fruit de leurs efforts". Ils essayent de gravir la colline, mais grimpent pendant des heures sans aboutir. Finalement, alors qu’Altheda encourage ses amis, son dur effort (plus spécifiquement, la sueur de son front) leur permet de passer ce défi. Enfin, ils se retrouvent face à un ruisseau et doivent payer "le prix de leur passé". Ils essayent de sauter par-dessus le ruisseau ou de se laisser flotter jusqu’à l’autre rive, mais échouent, jusqu’à ce qu’Amata ait l’idée d’utiliser sa baguette pour ôter les souvenirs de l’amant qu’il l’a abandonnée, et les déposer dans l’eau (Pensine, bonjour !). Des pierres de gué apparaissent dans l’eau et les quatre peuvent traverser jusqu’à la fontaine, où ils doivent décider lequel aura le droit de s’y baigner.

Asha s’écroule d’épuisement et est proche de la mort. Elle souffre tant qu’elle n’est pas capable d’aller jusqu’à la Fontaine et elle supplie ses trois amis de ne pas la bouger. Altheda se dépêche de lui concocter une potion puissante pour la ranimer et la potion va jusqu’à la guérir de sa maladie : Asha n’a plus besoin des eaux de la Fontaine. (Certains d’entre vous auront deviné de qui se passe ensuite, mais continuez à lire - Rowling a d’autres surprises dans son sac.) En guérissant Asha, Altheda se rend compte qu’elle a le pouvoir de guérir autrui et donc une façon de gagner de l’argent. Elle n’a plus besoin des eaux de la Fontaine pour soulager "son impuissance ni sa pauvreté". La troisième sorcière, Amata, se rend compte que maintenant qu’elle a lavé ses regrets envers son amant, elle est capable de le voir tel qu’il était vraiment ("cruel et infidèle") : elle n’a plus besoin de la fontaine. Elle se tourne vers Sieur Malchanceux et lui offre de se baigner dans la Fontaine, en récompense pour sa bravoure. Le chevalier, qui n’arrive pas à croire à sa chance, se baigne dans la Fontaine. Vêtu de "son armure rouillée" (c’est là qu’est le génie de Rowling : l’ajout d’un mot nous donne une image hilarante d’un chevalier portant son armure complète, se baignant dans la Fontaine), il se jette aux pieds d’Amata et lui demande "sa main et son cœur". Chaque sorcière obtient le remède de ses rêves, un chevalier malheureux découvre son courage et Amata, la seule sorcière à avoir cru en lui, se rend compte qu’elle a trouvé "un homme digne d’elle". Un "ils vécurent heureux" splendide pour notre joyeuse bande, qui s’en va "bras-dessus-bras-dessous" (la calligraphie de cette expression est particulièrement bien ; les tirets donnent une image de bras unis). Mais ce ne serait pas du Rowling sans un contrecoup à la fin : on apprend que les quatre amis eurent une longue vie et n’ont jamais su que les eaux de la Fontaine "n’étaient en rien enchantées". La meilleure fin du monde.

Comme dans ses romans, Rowling insiste sur le fait que le vrai pouvoir est en nous, pas dans la baguette ou l’esprit, mais dans le cœur. La foi, la confiance, l’amour donnent à ses personnages la force nécessaire pour surmonter les obstacles qu’ils rencontrent. Elle ne prêche pas ses lecteurs, mais le message est clairement là : donnez-vous la chance d’aimer les autres et de leur faire confiance, et vous pourrez exploiter le pouvoir que vous possédez déjà. Quel beau message pour des enfants (et des adultes). Oh, et quel paquet adorable et mémorable. »
Revenir en haut Aller en bas
AngeGardien
Bavard
AngeGardien


Nombre de messages : 326
Age : 38
Localisation : dans un champ remplit de coquelicot, bercé par le soleil qui caresse ma peau
Humeur : Joyeuse
Date d'inscription : 16/09/2007

Les Contes de Beedle le Barde Empty
MessageSujet: Re: Les Contes de Beedle le Barde   Les Contes de Beedle le Barde Icon_minitimeSam 15 Mar - 20:21

Le Cœur poilu du sorcier

« Attention, chers lecteurs : Rowling se transforme en frère Grimm pour son troisième conte, le plus sombre de tous. Dans "le Cœur poilu du sorcier", il y a peu de rires et pas de quête, seulement un voyage dans les profondeurs obscures de l’âme d’un sorcier. Sur cette horrible première page, nulle trace de poudre de lutin, seulement le dessin d’un cœur couvert de poils drus et dégoulinant de sang.
Sous le texte se trouve une clef à l’ancienne avec trois boucles en haut, gisant dans une flaque de sang. Clairement, ce conte sera différent des autres. Vous êtes prévenus...
Au début, nous rencontrons un jeune sorcier, beau, talentueux et riche, qui a honte de la stupidité de ses amis amoureux (Rowling utilise le mot "cabriolant" [VO : "gambolling"] ici, ce qui montre bien qu’elle ne prend jamais le lecteur de haut). Notre jeune sorcier est tellement certain de ne jamais vouloir souffrir de telles "faiblesses" qu’il fait appel à la "Magie Noire" pour s’empêcher de jamais tomber amoureux. Les fans devraient reconnaître là l’introduction d’un récit édifiant : dans la saga, Rowling a exploré beaucoup de leçons sur l’emportement de la jeunesse et les dangers que représentent de tels pouvoirs dans les mains des jeunes.

Sa famille, qui ne sait pas qu’il a pris toutes ces dispositions pour se protéger, se moque de ses tentatives d’éviter l’amour, convaincue que lorsque la bonne fille viendra, il changera d’avis. Mais le sorcier gagne en vanité, convaincu de son intelligence et impressionné par son abilité à l’indifférence. Le temps passe, le sorcier voit ses pairs se marier et fonder des familles, mais il est fier de lui et de sa decision. Il se considère chanceux de ne pas avoir à supporter les fardeaux émotionnels qui, selon lui, déssechent et évident le cœur des autres. Quand ses vieux parents meurent, il ne fait pas leur deuil, mais se considère "béni" par leur mort. À ce moment du texte, l’écriture de Rowling change un peu et l’encre sur la page semble légèrement plus foncée. Peut-être qu’elle appuie plus fort, comme si elle était effrayée et frustrée par le jeune sorcier, comme nous le sommes ? Presque toutes les phrases de la page de gauche débordent jusque dans la rainure du livre. Nous lisons que le sorcier s’installe confortablement dans la maison de feu ses parents et dépose son "plus grand trésor" dans leur donjon. Sur la page d’en face, lorsque nous apprenons que le sorcier estime qu’il devrait être envié pour sa solitude "merveilleuse" et parfaite, l’écriture de Rowling bégaye pour la première fois. C’est comme si elle n’arrivait pas à écrire le mot "merveilleuse", puisqu’il est clairement faux. Le sorcier se berce d’illusions et est donc d’autant plus énervé lorsqu’il entend deux serviteurs faire des commérages à son sujet : l’un le prend en pitié, l’autre se moque de lui parce qu’il n’a pas de femme. Il décide immédiatement de "prendre femme", sans doute la femme plus belle, riche et douée, pour que "tous l’envient".

Comme par hasard, il rencontre dès le lendemain une sorcière magnifique, douée et riche. Pensant qu’elle est sa "récompense", le sorcier lui court après, expliquant à ceux qui le connaissent qu’il est un nouvel homme. Mais la jeune sorcière, qui est à la fois "fascinée et dégoûtée" par lui, sent bien que son attitude est distante envers elle, même lorsqu’elle accepte de participer à un festin à son château. À la fête, au milieu des richesses de sa table, pendant que ses ménestrels jouent, le sorcier fait la cour à la sorcière. Enfin, elle le confronte et suggère qu’elle croirait en ses mots si elle pensait qu’il "avait un cœur". Tout sourire (et toujours très fier de lui), le sorcier emmène la jeune femme au dongeon et lui révèle un "coffret de cristal" magique dans lequel se trouve son propre "cœur battant". On vous avait prévenu que ce conte était sombre !

À la vue du cœur, la sorcière est horrifiée : à force d’être exilé en dehors du corps, il s’est ratatiné et est couvert de poils. Elle supplie le sorcier de "le remettre". Parce qu’il sait que cela augmenterait l’amour qu’elle éprouve à son égard, il "ouvre sa poitrine en deux" avec sa baguette et y place le "cœur poilu". Enchantée à l’idée que le sorcier puisse maintenant connaître l’amour, la jeune sorcier l’étreint (étonnant - clairement, le lecteur est en train de lui hurler "enfuis-toi !") et le cœur horrible est "transpercé" par la beauté de sa peau et l’odeur de ses cheveux. Après avoir été déconnecté de son corps pendant si longtemps, le cœur lui est "devenu étranger". Ce cœur "aveugle" et "pervers" passe à l’action de façon sauvage. On pourrait s’arrêter ici, et vous laisser vous interroger sur le devenir de la jeune sorcière et du sorcier au cœur poilu, mais Rowling poursuit la narration. Les invités du festin se demandent où est passé leur hôte. Plusieurs heures plus tard, ils partent à sa recherche dans le château et le découvrent dans le dongeon. La jeune femme gît sur le sol, morte, la poitrine ouverte. Accroupi à ses côtés, le "sorcier fou" caresse et lèche son "cœur rouge vif" et se prépare à l’échanger contre le sien. Mais son cœur est fort et refuse de quitter son corps. Le sorcier, jurant qu’il ne sera jamais "l’esclave" de son cœur, prend un poignard et coupe son cœur. Pendant un instant, il triomphe, un cœur dans "chaque main sanglante", mais il s’effondre sur la jeune femme et meurt. Le dernier paragraphe, qui décrit la mort du sorcier, est le premier à ne pas être écrit droit. L’écriture remonte vers la droite juste assez pour qu’on le remarque, rendant la fin d’autant plus abrupte et déstabilisante.

Rowling, comme tant d’autres grands conteurs, n’a pas de pitié pour les méchants. Dès le début de l’histoire, la vanité et l’égoïsme dictent ses actions, l’isolant et l’adurcissant contre tout sentiment ; le sorcier s’est ainsi ouvert à la folie et a ôté la vie à une innocente, puis a détruit la sienne propre (ça vous fait penser à un autre méchant ?). Comme dans les autres contes, tout le secret est dans l’imagerie, réelle et imaginée (surtout après vu les dessins de la première page). La vision dérangeante et indélébile du sorcier fou léchant le cœur ensanglanté rivalise avec les plus sombres des contes des frères Grimm. Étant donné que cette histoire (comme le reste du livre, après tout) est censé être un livre de fables pour jeunes sorciers, il est à propos que Rowling fasse du conte sur le mauvais emploi de la Magie Noire le plus horrible et le moins rédempteur de tous. Nous le savons, nous, les fans : il ne faut pas jouer avec la Magie Noire. Jamais. »
Revenir en haut Aller en bas
AngeGardien
Bavard
AngeGardien


Nombre de messages : 326
Age : 38
Localisation : dans un champ remplit de coquelicot, bercé par le soleil qui caresse ma peau
Humeur : Joyeuse
Date d'inscription : 16/09/2007

Les Contes de Beedle le Barde Empty
MessageSujet: Re: Les Contes de Beedle le Barde   Les Contes de Beedle le Barde Icon_minitimeSam 15 Mar - 20:23

"Lapina la Babille et sa queue qui caquetait". Le titre original, donné dans Harry Potter et les Reliques de la Mort, en est "Babbity Rabbity and her Cackling Stump", et la "queue qui caquetait" était une traduction possible d’un titre qui pouvait avoir plusieurs sens. Mais maintenant que le conte entier est connu, il est clair que cette traduction ne convient pas : le titre en français devrait plutôt être "Lapina la Babille et sa souche qui gloussait".

Une grosse souche d’arbre (avec vingt anneaux de croissance, nous les avons comptés) est tapie en haut du quatrième conte de Rowling, le plus long de tous. Cinq racines partent de la base comme des tentacules, recouvrant des germes d’herbe et des capitules de pissenlits. La base de la souche est fêlée en son milieu : une fêlure sombre, avec deux petits cercles blancs, comme des yeux qui guetteraient le lecteur. En bas de la page, il y a une petite empreinte de patte (avec quatre orteils). Pas aussi horrible que le cœur poilu et ensanglanté de l’histoire précédente (et cette fois-ci, il y a bien de la poudre de lutin sur la page), mais cette souche ne nous dit rien qui vaille.
"Lapina la Babille et sa queue qui caquetait" commence (comme beaucoup de bons contes) il y a très longtemps dans un pays fort lointain. Un roi cupide et "stupide" décide qu’il veut être le seul magicien du royaume. Mais il a deux problèmes : d’une part, il faut qu’il réunisse tous les sorciers et sorcières existants ; d’autre part, il faut qu’il apprenne la magie. Il commande une "Brigade de Chasseurs de Sorcières" et annonce aussi qu’il a besoin d’un "Professeur de Magie" (pas très malin, ce roi). Les sorciers et sorcières futés se cachent plutôt que de répondre à son appel, mais un "charlatan rusé" dénué de tout pouvoir magique obtient le poste à l’aide de quelques simples tours.

Après s’être installé dans son rôle de sorcier en chef et professeur particulier du roi, le charlatan demande de l’or pour acheter des fournitures magiques, des rubis pour créer des charmes et des coupes d’argent pour les potions. Il les amasse chez lui puis retourne au palais, sans se rendre compte que la vieille lavandière du roi, Lapina, l’a vu. Elle l’observe quand il arrache des brindilles à un arbre et les offre au roi, prétendant que ce sont des baguettes. Plein de ruse, le charlatan explique au roi que sa baguette ne marchera que lorsque "votre Majesté en sera digne".

Tous les jours, le roi et le charlatan s’exercent à la "magie" (Rowling rayonne dans ce passage : elle peint un portrait du roi ridicule, agitant sa brindille et "criant des absurdités"), mais un matin ils entendent des rires et remarquent que Lapina les regarde depuis sa chaumière, pliée en deux de rire. Le roi, humilié et furieux, s’impatiente et exige qu’ils fassent une démonstration de vraie magie devant ses sujets le lendemain. Le charlatan désespéré prétend que c’est impossible parce qu’il doit quitter le royaume pour un long voyage, mais le roi devient soupçonneux et menace d’envoyer la Brigade à ses trousses. Emporté, le roi commande que "si qui que ce soit se moque de moi", le charlatan sera décapité. Notre roi stupide, cupide et sans magie est aussi vaniteux et manque piteusement d’assurance : même dans ces contes simples et courts, Rowling arrive à créer des personnages complexes et intéressants.

Cherchant à "décharge" sa frustration et sa colère, le charlatan rusé va tout droit chez Lapina. En regardant par la fenêtre, il voit une "petite vieille femme" assise à la table, en train de nettoyer sa baguette, pendant que les draps "se lavent tous seuls" dans une bassine. Il se rend compte que c’est une vraie sorcière, qui peut dont être à la fois la source et la solution à ses ennuis. Il lui demande de l’aide, sous menace de la dénoncer à la Brigade. Il est difficile de décrire complètement ce point crucial de l’histoire (comme le reste de ces contes, d’ailleurs). Essayez de vous souvenir de la richesse et la couleur des romans de Rowling, et imaginez comment elle pourrait remplir ces contes miniatures d’imagerie colorée et de subtilités de caractère.

Imperturbable malgré les menaces (c’est une sorcière, après tout), Lapina sourit et accepte de faire "tout ce qui est en son pouvoir" pour aider (on voit déjà se profiler une porte de sortie). Le charlatan lui dit de se cacher dans un buisson et de lancer les sorts à la place du roi. Lapina accepte, mais se demande ce qui se passera si le roi essaie de lancer un sort impossible. Mais le charlatan, convaincu de sa propre intelligence et de la bêtise des autres, se moque de ses inquiétudes et déclare que les pouvoirs magiques de Lapina sont certainement bien plus puissants que tout ce dont "l’imagination de cet imbécile" pourrait rêver.

Le lendemain matin, les membres de la cour se réunissent pour voir les pouvoirs magiques du roi. Depuis la scène, le roi et le charlatan exécutent leur premier tour : ils font disparaître le chapeau d’une femme. La foule est ébahie et ne se doute pas que c’est Lapina, tapie dans un buisson, qui a lancé le sort. Pour son deuxième exploit, le roi pointe sa "brindille" (à chaque fois qu’elle est évoquée, nous sommes morts de rire) vers son cheval et le fait planer dans les airs. Il regarde autour de lui, cherchant une meilleure idée pour son troisième mort, mais il est interrompu par le Capitaine de la Brigade, qui porte le corps d’un des chiens du roi, mort après avoir mangé un champignon empoisonné. Il supplie le roi de "le ramener à la vie", mais quand le roi pointe sa brindille vers le chien, rien ne se passe. Lapina sourit depuis sa cachette. Elle n’essaie même pas de lancer un sort, parce qu’elle sait qu’"aucun sortilège ne peut ressusciter les morts" (du moins, pas dans ce conte). La foule commence à rire, elle se doute que les deux premiers sorts étaient juste des trucs. Le roi est furieux et exige qu’on lui dise pourquoi le sort n’a pas marché. Le charlatan, fourbe et rusé, montre la cachette de Lapina et hurle qu’une "méchante sorcière" bloque les sorts. Lapina s’enfuit de son buisson et quand les Chasseurs de Sorcières lancent leurs chiens à sa poursuite, elle disparaît, laissant les chiens "aboyant et grattant la terre" en bas d’un vieil arbre. Désespéré, le charlatan crie que la sorcière s’est transformée "en pomme sauvage" (ce qui nous fait pouffer malgré la tension de ce moment dramatique). Craignant que Lapina ne se retransforme en femme et révèle sa vraie nature, le charlatan demande qu’on abatte l’arbre, parce que c’est comme ça "qu’on se débarrasse des méchantes sorcières". C’est une scène puissante, à cause non seulement du drame à la "qu’on lui coupe la tête !", mais aussi parce que le charlatan a la faculté d’exciter les foules, ce qui rappelle les vraies chasses aux sorcières. La tension monte et l’écriture de Rowling est légèrement moins polie : l’espacement entre les mots augmente, donnant l’illusion qu’elle invente l’histoire au fur et à mesure et qu’elle écrit aussi vite qu’elle peut

L’arbre est abattu et la foule retourne vers le palais en poussant des cris de joie, mais un "fort gloussement" se fait entendre, provenant de la souche. Lapina, qui est une sorcière intelligente, crie qu’on ne peut pas tuer un sorcier ou une sorcière en le "coupant en deux" et pour le prouver, elle suggère qu’ils coupent en deux le professeur du roi. À ces mots, le charlatan avoue tout et supplie qu’on le pardonne. On l’enferme dans le donjon, mais Lapina n’en a pas fini avec son idiot de roi. Sa voix, qui sort toujours de la souche, proclame que ses actes ont invoqué une malédiction sur le royaume, et qu’à chaque fois que le roi fera du mal à un sorcier ou à une sorcière, il ressentira lui aussi une souffrance si insupportable qu’il "aura envie de mourir". Le roi, désespéré, se met à genoux et promet de protéger tous les sorcier et sorcières du royaume ; il les autorise à faire de la magie. Contente, mais complètement satisfaite, la souche glousse de nouveau et exige qu’une statue de Lapina y soit érigée pour rappeler "sa propre stupidité" au roi. Le "roi honteux" promet qu’un sculpteur créera une statue en or massif, et il retourne au palais avec sa cour. Enfin, un "vieux gros lapin" sort par un trou sous la souche en sautillant, une baguette dans les dents (aha ! C’était donc ça, ces petits yeux blancs) et quitte le royaume. La statue en or reste sur la souche à tout jamais, et les sorciers et sorcières du royaume ne furent plus jamais persécutés.

"Lapina la Babille et sa souche qui gloussait" met en avant l’ingéniosité de la vieille sorcière, qui devrait rappeler aux fans un certain sorcier sage et plein de ressources, et on peut imaginer que la vieille Lapina est devenue une héroïne populaire auprès des jeunes sorciers et sorcières. Mais ce n’est pas juste l’histoire du triomphe d’une sorcière intelligente : ce conte nous met en garde contre les faiblesses humaines que sont la cupidité, l’arrogance, l’égoïsme et la fourberie et montre que ces personnages dévoyés (mais pas malfaisants) apprennent leurs erreurs. Le fait qu’elle est placé ce conte juste après celui du sorcier fou montre l’importance que Rowling a toujours accordé à la conscience de soi : Lapina montre au roi son arrogance et sa cupidité, de même que la Marmite Sauteuse a mis en avant l’égoïsme du sorcier et que la Fontaine a mis à jour la force cachée des trois sorcières et du chevalier. Dans les quatre premiers contes, seul le sorcier au cœur poilu connaît un sort vraiment horrible : son usage impardonnable de la Magie Noire et son refus de prendre conscience de lui l’empêchent de se racheter.
Revenir en haut Aller en bas
AngeGardien
Bavard
AngeGardien


Nombre de messages : 326
Age : 38
Localisation : dans un champ remplit de coquelicot, bercé par le soleil qui caresse ma peau
Humeur : Joyeuse
Date d'inscription : 16/09/2007

Les Contes de Beedle le Barde Empty
MessageSujet: Re: Les Contes de Beedle le Barde   Les Contes de Beedle le Barde Icon_minitimeSam 15 Mar - 20:24

Voici les commentaires d’Amazon.

Si, comme nous, votre première lecture du "Conte des Trois Frères" s’est faite à toute vitesse, en route pour la fin de toutes les fins, alors vous avez raté un sacré conte, digne des meilleures fables d’Ésope. Heureusement pour vous, vous pouvez ouvrir votre exemplaire de Harry Potter et les Reliques de la Mort au chapitre 21 et le relire quand vous voulez. Si vous n’avez pas encore terminé le dernier tome de la série Harry Potter (auquel cas un véritable festin vous attend !), mieux vaut que vous ne lisiez pas ce commentaire... pour l’instant. Prenez le temps de lire le conte dans son contexte d’abord. Vous ne serez pas déçu.
Trois crânes montrent leurs dents et observent le lecteur depuis le haut du dernier des cinq contes (ce que nous aimerions qu’il y en ait des dizaines d’autres...). Le crâne du milieu a un symbole gravé sur le front : une ligne verticale dans un cercle, le tout dans un triangle. En bas de la page se trouve un bout de tissu ; sur le tissu, une baguette (qui émet un jet d’étincelles tourbillonnantes) et quelque chose qui ressemble à une petite pierre.

Ce conte donne froid dans le dos. L’histoire de ces trois frères, de ces trois choix, de ces trois destins doit être lue à haute voix. En fait, notre première rencontre avec les trois frères est quand Hermione lit le conte à Harry et Ron (et Xenophilius). Trois frères voyagent sur une route déserte au "crépuscule" (minuit, selon la version de Mrs. Weasley) et arrivent à une rivière trop dangereuse pour être traversée. Comme ils connaissent bien l’art de la magie, ils créent un pont d’un mouvement de baguette. Au milieu du pont, une "silouhette encapuchonnée" les arrête. La Mort est en colère et dit aux frères (dans un passage comique des Reliques, Harry interrompt l’histoire ici en demandant "Excuse-moi ? La Mort leur parla ?") qu’ils l’ont privée de "nouvelles victimes" : normalement, les gens se noient dans la rivière. Mais la Mort est habile et offre à chacun une récompense pour les féliciter d’avoir réussi à lui échapper (signalons pour ceux qui aiment les détails que notre exemplaire utilise le mot "escape" et pas "evade", qu’on trouve dans le tome 7 [les deux mots se traduisent par "échapper" en français]). Nos contes de fées préférés ont toujours une trame à la "choisissez votre destin" : un seul choix nous en apprend beaucoup sur un personnage et les meilleures histoires, comme celle-ci, nous mènent loin de ce à quoi on s’attend.

Le frère aîné, "qui aimait les combats", demande la baguette la plus puissante jamais créée, une baguette qui garantirait toujours la victoire à son propriétaire, digne d’un sorcier qui a "vaincu la Mort". La Mort crée la baguette (fatidique) à partir d’un "Sureau" (avec une majuscule dans notre exemplaire) et la donne au frère querelleur et vantard. Le deuxième frère, un "homme arrogant", décide d’humilier la Mort encore davantage et lui demande le pouvoir de rappeler les morts à la vie. La Mort ramasse une pierre par terre et dit au frère qu’elle a le pouvoir de ressusciter les morts. Le plus jeune des frères, le plus humble et le plus sage des trois, "n’a pas confiance en la Mort", alors il lui demande quelque chose qui lui permettra de partir "sans que la Mort ne le suive". Se rendant compte qu’elle a peut-être trouvé plus malin qu’elle, la Mort lui tend "sa propre" cape d’invisibilité "avec beaucoup de mauvaise grâce" (et non "à contrecœur" comme dans le tome 7). Le choix de chacun des frères en révèle tant sur ses motivations : l’aîné veut la Baguette de Sureau pour être plus puissant que tous ; le deuxième veut avoir du pouvoir sur la Mort ; le plus jeune veut être en sécurité lorsqu’il laissera la Mort derrière lui.

Finalement, les frères prennent leurs présents et partent chacun de son côté, vers des destins différents. Le premier voyage jusqu’à "un certain village" ("lointain" dans le tome 7) et retrouve un sorcier contre lequel il s’était battu, pour le défier en duel - un duel "qu’il ne pourrait que gagner". Après avoir tué son ennemi, il va se coucher dans une auberge où il se vante d’avoir arraché la baguette "à la Mort en personne" et d’être tout-puissant. Cette nuit-là, un sorcier s’approche silencieusement du frère aîné et lui vole la baguette, sans oublier de lui trancher la gorge "pour faire bonne mesure". Le refrain obsédant dans lequel Rowling dit "ainsi la Mort prit-elle le premier des trois frères" ancre l’histoire dans les eaux des récits édifiants tout en nous apprenant que la mort est inévitable. Un des messages les plus importants de ce conte, et de frère en particulier, est la notion qu’il faut employer son pouvoir à bon escient (un conseil que Rowling a clairement suivi).

Le deuxième frère rentre dans sa maison vide. Il tourne la pierre dans sa main "plus de trois fois" (le texte du tome 7 se limite à "trois fois") et l’utilise pour "rappeler les Morts" (avec une majuscule dans notre exemplaire). À sa plus grande joie, il voit revenir la jeune fille qu’il voulait épouser, mais elle est "silencieuse et froide" ("triste" dans le tome 7) et souffre parce qu’elle n’appartient plus "au monde des mortels". Désespéré et "rendu fou par un désir sans espoir", le deuxième frère se suicide afin de pouvoir la rejoindre, et la Mort récupère ainsi sa deuxième victime.

Le plus jeune frère utilise la "Cape d’Invisibilité" (même ceux d’entre vous qui n’ont pas encore lu le tome 7 devraient se rendre compte que c’est peut-être plus qu’un conte) pour se dissimuler de la Mort, jusqu’à ce qu’il atteigne "un très grand âge". Il l’ôte alors et l’offre à son fils, puis accueille la Mort "avec joie", "comme une vieille amie" avec qui il quitte "cette vie". Quelle fin satisfaisante. Ce conte est frappant même à la seconde lecture. Simple, puissant et poignant. "Le Conte des Trois Frères" introduit des théories sur l’usage et l’abus de pouvoir (un thème fortement présent dans la saga) et fait partager un message important sur la vie et la mort. De bien des façons, ce conte apporte un nouvel éclairage à Harry Potter et les Reliques de la Mort (les curieux devraient relire le chapitre 35, "King’s Cross", et en discuter). L’aspect que nous préférons est mis en avant par le message que Dumbledore lui-même transmet à Harry, comme quoi il faut accepter la Mort et profiter de la vie : "N’aie pas pitié des morts, Harry. Aie plutôt pitié des vivants et surtout de ceux qui vivent sans amour". Le frère benjamin n’a pas essayé de tromper la Mort et n’a pas utilisé ses pouvoirs pour faire du mal aux autres ; à la place, il a utilisé son présent pour vivre simplement et sans crainte de la Mort. Ainsi, à la fin d’une vie longue et heureuse, il a pu quitter ce monde de son plein gré.

Ces contes sont les vecteurs d’un message puissant sans être jamais sermonneurs ni ouvertement didactiques, ce qui témoigne du talent de Rowling (c’est d’autant plus vrai pour ses livres, ce qui est un des éléments qui les mettent à part). Les Contes de Beedle le Barde transmettent plusieurs des leçons qu’on trouve dans la saga Harry Potter et les histoires renvoient à l’avertissement de Dumbledore sur le choix "entre le bien et la facilité". Qu’elle nous mette en garde contre l’arrogance et la cupidité, qu’elle révèle les responsabilités qui viennent avec un grand pouvoir, ou qu’elle chante les louanges de l’amour et de la confiance en soi, l’imagination sans borne de Rowling et son talent d’écrivain poussent ses fans fidèles (jeunes et vieux) à en demander toujours plus, impatients qu’ils sont d’entendre la leçon suivante.
Revenir en haut Aller en bas
SaraLynn
Admin et Messager
Admin et Messager
SaraLynn


Nombre de messages : 1459
Age : 37
Localisation : Là ou la lumière ne vient jamais
Humeur : Changeante
Date d'inscription : 15/09/2007

Les Contes de Beedle le Barde Empty
MessageSujet: Re: Les Contes de Beedle le Barde   Les Contes de Beedle le Barde Icon_minitimeJeu 31 Juil - 23:40

En décembre 2007, J.K Rowling nous dévoilait TheTales of Beedle the Bard, un recueil exceptionnel de cinq contes de fées totalement écrit et illustré à la main par la barde elle-même, agrémenté de cinq ornements en argent fin poinçonné et pierres semi-précieuses serties.

J.K Rowling va réjouir ses lecteurs du monde entier avec la parution de deux nouvelles éditions de The Tales of Beedle the Bard, disponibles le 04 décembre 2008.

The Tales of Beedle the Bard (Edition Collector - Exclusivité Amazon)
L’édition Collector de The Tales of Beedle the Bard, en exclusivité sur Amazon.
Cette version comprend une introduction manuscrite de J.K Rowling elle-même, 10 dessins inexistants sur l’édition standard, un dos et des
coins en métal, un étui de velours aux initiales J.K rowling, des répliques des pierres précieuses présentes sur l’original, le tout venant dans un coffret se confondant étrangement à un livre de la bibliothèque Hogwarts.
Prix: 66,50€

L’édition standard de The Tales of Beedle the Bard comprend le 5 contes de fées inédits de J.K Rowling, une nouvelle introduction, la reproduction de dessins de l’œuvre originale, et le commentaire du Professeur Albus Dumbledore sur chaque conte.
Prix: 7,45 €

Pour le moment il s'agit de la version anglaise mais peut-être qu'une traduction sera proposée.

Tous les profits liés aux ventes de ces deux éditions Collector et Standard
The Tales of Beedle the Bard sont intégralement reversés à The Children's Voice, une association qu'elle a co-fondée avec Emma Nicholson MEP pour aider les enfants d'Europe en difficulté.

Il est déjà dispo en pré-commande sur Amaz**.

Les Contes de Beedle le Barde 116

Les Contes de Beedle le Barde 215

Les Contes de Beedle le Barde 416

Les Contes de Beedle le Barde 513
Revenir en haut Aller en bas
SaraLynn
Admin et Messager
Admin et Messager
SaraLynn


Nombre de messages : 1459
Age : 37
Localisation : Là ou la lumière ne vient jamais
Humeur : Changeante
Date d'inscription : 15/09/2007

Les Contes de Beedle le Barde Empty
MessageSujet: Re: Les Contes de Beedle le Barde   Les Contes de Beedle le Barde Icon_minitimeSam 2 Aoû - 15:40

En plus de nous offrir un aperçu plus détaillé de la couverture américaine pour l’édition standard commercialisée des Contes de Beedle le Barde
réalisée par Mary GrandPré, Scholastic nous dévoile quelques
informations supplémentaires concernant le contenu de l’ouvrage tant
désiré.



Voilà ce qui nous est rapporté : « Les histoires sont accompagnées d’exquises illustrations réalisées au stylo et au crayon par Mme Rowling elle-même et chacune d’elles est précédée par une nature morte en guise de frontispice. Les commentaires de Dumbledore — apparemment écrits dix-huit mois avant sa mort — ne font pas uniquement état de sa connaissance sans limites des traditions qui caractérisent le monde magique mais également de ses qualités en tant qu’être humain : son sens de l’humour, son courage, la fierté que lui inspire ses compétences et sa sagesse durement gagnée.
Les pages de l’ouvrage sont assaisonnées de noms familiers à l’univers des romans « Harry Potter » parmi lesquels nous retrouvons Aberforth Dumbledore, Lucius Malefoy et ses aïeux et Sir Nicholas de Mimsy-Porpington (ou « Nick Quasi-Sans-Tête »), ainsi que d’autres enseignants de Poudlard et les précédent possesseurs de la Baguette de
Sureau. Dumbledore nous parle d’événements survenus dans le monde magique comme des représentations théâtrales jouées à Poudlard particulièrement hilarantes ou du danger d’avoir un « cœur villeux ». Mais il nous révèle également certains aspects du monde magique que ses lecteurs Moldus trouveront familiers comme la censure, l’intolérance et aborde des questions concernant les mystères les plus complexes de la vie. »



Enfin, il semblerait que l’édition collector des Contes de Beedle le Barde ne soit éditée qu’à 100 000 exemplaires par Amazon. N’hésitez donc plus si vous voulez mettre la main dessus, pré-commandez-la dès maintenant !


Revenir en haut Aller en bas
SaraLynn
Admin et Messager
Admin et Messager
SaraLynn


Nombre de messages : 1459
Age : 37
Localisation : Là ou la lumière ne vient jamais
Humeur : Changeante
Date d'inscription : 15/09/2007

Les Contes de Beedle le Barde Empty
MessageSujet: Re: Les Contes de Beedle le Barde   Les Contes de Beedle le Barde Icon_minitimeSam 2 Aoû - 18:44

Communiqué de presse de Scholastic:

L'éditeur américain Scholastic a mis en ligne un communiqué de presse sur la vente des Contes de Beedle le Barde.
Plus de révélations sur le contenu du commentaire d'Albus Dumbledore et des petites annotations distillées par JK Rowling.
Les Contes de Beedle le Barde, un classique du Monde Magique, ont été portés à l'attention des lecteurs moldus pour la première fois dans le livre connu sous le nom d'Harry Potter et les Reliques de la Mort.
Maintenant, grâce à la nouvelle traduction des runes anciennes par Hermione Granger , nous vous présentons cette édition renversante avec une introduction, des notes, et des illustrations de J.K. Rowling, et un vaste commentaire d' Albus Dumbledore. Jamais auparavant les moldus n'avaient été mis au courant de la richesse de ses contes imaginaires : « Le magicien et la marmite sauteuse», « la fontaine de la juste fortune», « le coeur velu de Warlock », « Lapina Babille et son tronc qui caquetait» et naturellement, « le conte des trois frères». Ils sont non seulement l'égal des contes de fées que nous connaissons et aimons, mais les lire nous donnera un nouvel aperçu du monde d'Harry Potter.

Les histoires sont accompagnées d'exquises illustrations à l'encre de Mme Rowling elle-même, comportant une nature morte en en-tête pour
chacun. Le commentaire du Professeur Dumbledore - apparemment rédigé 18 mois avant sa mort- révèle non seulement sa vaste connaissance des
traditions du monde magique, mais également ses qualités personnelles :son sens de l'humour, son courage, sa fierté dans ses capacités, et sa sagesse durement acquise. Des noms familiers des romans d'Harry Potter parsèment les pages, y compris Aberforth Dumbledore, Lucius Malfoy et ses aïeux, et Sir Nicholas de Mimsy-Porpington (ou Nick Quasi-Sans-Tête), aussi bien que d'autres professeurs de Poudlard et les anciens propriétaires de la Baguette de Sureau. Dumbledore nous raconte des évènements unique du monde magique, comme des productions théâtrales agitées et hilarantes à Poudlard ou les dangers d'avoir « un coeur velu». Mais il indique également des aspects du monde Magique que les lecteurs moldus pourraient trouver familier, comme la censure, l' intolérance, et des questions au sujet des mystères les plus profonds dans la vie.

Au final, c'est une addition essentielle à notre stock de connaissance au sujet du monde et de la magie que J.K. Rowling a créé, et un livre que chaque véritable fan de Harry Potter voudra avoir sur ses étagères.

Cet achat représente également une autre forme très importante de don :
De chaque vente de ce livre, Scholastic reversera son montant total au groupe à niveau élevé des enfants, une œuvre de charité co-fondée en
2005 par J.K. Rowling et d'Emma Nicholson pour rendre la vie meilleure aux enfants vulnérables.
Revenir en haut Aller en bas
AngeGardien
Bavard
AngeGardien


Nombre de messages : 326
Age : 38
Localisation : dans un champ remplit de coquelicot, bercé par le soleil qui caresse ma peau
Humeur : Joyeuse
Date d'inscription : 16/09/2007

Les Contes de Beedle le Barde Empty
MessageSujet: Re: Les Contes de Beedle le Barde   Les Contes de Beedle le Barde Icon_minitimeJeu 21 Aoû - 12:20

L'édition collector a l'air somptueuse, j'aimerais beaucoup l'avoir mais je crois que je me rabattrais sur la version à 7€ parce que mon compte en banque tire la tronche en ce moment! Comment c'est possible de dépenser plus qu'on ne gagne?! Décidement le budget et moi ça fait 2! Mais je trouve que c'est bien de les rendre accessible au public et de permettre de soutenir une association en même temps.
Bravo JK!
Revenir en haut Aller en bas
SaraLynn
Admin et Messager
Admin et Messager
SaraLynn


Nombre de messages : 1459
Age : 37
Localisation : Là ou la lumière ne vient jamais
Humeur : Changeante
Date d'inscription : 15/09/2007

Les Contes de Beedle le Barde Empty
MessageSujet: Re: Les Contes de Beedle le Barde   Les Contes de Beedle le Barde Icon_minitimeDim 31 Aoû - 14:08

«Les Contes de Beedle le Barde», le dernier opus de l'auteure de «Harry Potter» paraîtront chez Gallimard le 4 décembre.

C'est un recueil de cinq contes, dont quatre inédits, le «Conte des trois frères», ayant déjà paru dans «Harry Potter et les reliques de la mort». La publication sera simultanée en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis et en France. Le recueil n'existait jusqu'à présent qu'en 7 exemplaires, de la main de J.K. Rowling, avec une reliure de cuir incrusté de pierres semi-précieuses.

Six exemplaires ont été offerts à «des personnes impliquées dans la publication d'Harry Potter», le septième a été vendu 2,7 millions d'euros à Amazon.com.

En outre, les éditeurs vont fêter cet automne les dix ans de publication du premier «Harry Potter». Scholastic, l'éditeur anglais, a prévu une lecture non-stop dans ses locaux le 4 décembre.

Gallimard Jeunesse annonce pour le 2 octobre la parution du dernier «Harry Potter» en «Folio Junior» et un coffret des sept volumes, ainsi qu'une version luxe en grand format des deux premières histoires du petit sorcier, dont la formule la plus magique est de faire tomber les deniers par milliers.

Source «Livres Hebdo»
Revenir en haut Aller en bas
SaraLynn
Admin et Messager
Admin et Messager
SaraLynn


Nombre de messages : 1459
Age : 37
Localisation : Là ou la lumière ne vient jamais
Humeur : Changeante
Date d'inscription : 15/09/2007

Les Contes de Beedle le Barde Empty
MessageSujet: Re: Les Contes de Beedle le Barde   Les Contes de Beedle le Barde Icon_minitimeDim 31 Aoû - 14:11

Children's High Level Group, l'association caritative fondée par J.K. Rowling, annonce que la publication de l'édition française des Contes de Beedle le Barde aura lieu le 4 décembre 2008, le même jour que l'édition anglaise, aux Editions Gallimard Jeunesse. Cette publication permettra de générer des fonds importants pour venir au secours de nombreux enfants privés de liberté et en situation précaire.


L'association caritative anglaise Children's High Level Group (CHLG) a été co-fondée par J. K. Rowling et la députée européenne Emma Nicholson pour venir en aide aux enfants et adolescents abandonnés dans des institutions spécialisées.
J. K. Rowling avait créé sept exemplaires de ce texte inédit, Les Contes de Beedle le Barde, écrits individuellement à la main et illustrés par elle-même, dont l'un avait fait l'objet d'une vente aux enchères exceptionnelle, en décembre 2007 chez Sothebys' à Londres : le livre avait atteint la somme record de presque 2 millions de livres sterling, soit 2,5 millions d'euros, intégralement reversée par J.K. Rowling à CHLG. C'est Amazon qui avait remporté cette enchère. Depuis, les fans du monde entier avaient réclamé de pouvoir découvrir ce célèbre texte.
CHLG avait déjà annoncé que l'édition en langue anglaise sortirait, par les soins de Bloomsbury (l'éditeur britannique), Scholastic (l'éditeur américain) et la société Amazon, le jeudi 4 décembre 2008 en Grande-Bretagne et en Amérique du Nord.
Aujourd'hui CHLG a le plaisir de révéler que la sortie de l'ouvrage en langue française aura lieu à cette même date, le 4 décembre, dans une édition exclusive traduite, produite, imprimée et commercialisée par Gallimard Jeunesse, dont les royalties seront intégralement reversées à l'association CHLG.
Le but de CHLG est d'améliorer le sort des enfants maltraités parmi les millions de jeunes qui sont, aujourd'hui, en Europe, abandonnés dans des établissements médico-sociaux ou autres, et qui grandissent dans des conditions de dénuement psychologique et physique inacceptables, allant de l'isolement et de l'absence d'affection et d'éducation à la faim et au manque de soins les plus élémentaires.

« Nous sommes profondément heureux de publier un livre si important et si attendu, et d'apporter ainsi à notre mission des fonds d'importance considérable. Grâce à ce projet, nous allons être en mesure de changer la vie de centaines de milliers d'enfants marginalisés, retenus dans des conditions effroyables, et de contribuer à ce que ce fléau n'affecte plus les générations futures.» dit Emma Nicholson.

« Le fait qu'il n'y ait eu qu'un seul exemplaire "public" des Contes de Beedle le Barde a suscité une déception bien compréhensible chez les fans de Harry Potter. Je suis enchantée d'annoncer que grâce à la générosité des éditeurs de Harry Potter, ainsi que de la société Amazon (qui avait acquis aux enchères cet exemplaire unique, écrit de ma main et illustré par moi), et avec la bénédiction des six formidables personnes auxquelles j'ai donné chacun des six autres exemplaires, Les Contes de Beedle le Barde vont pouvoir être partagés par tous les fans de Harry Potter. L'intégralité de mes droits d'auteur sera remise à CHLG afin d'aider les enfants victimes d'enfermement qui ont désespérément besoin d'être reconnus. Le livre mis en vente le 4 décembre contiendra les cinq contes de Beedle le Barde, traduits des runes originales par Hermione Granger, et illustrés de mes dessins, mais aussi des commentaires inédits rédigés par le Professeur Albus Dumbledore, reproduits avec l'aimable autorisation des Archives des Directeurs de Poudlard.» ajoute J. K. Rowling.


Les Contes de Beedle le Barde est le recueil de contes de sorciers que le Professeur Dumbledore a légué par testament à Hermione et qui, dans le septième et ultime volume, Harry Potter et les Reliques de la Mort, recèle des indices indispensables à la destruction des horcruxes de Lord Voldemort par Harry. Il comporte cinq contes, dont un figure dans Harry Potter et les Reliques de la Mort : Le Conte des Trois Frères.

Résumé et informations complémentaires :

L'ouvrage Les Contes de Beedle le Barde est publié par le « Children's High Level Group » (CHLG), oeuvre de charité, numéro d'enregistrement 1112575, co-fondée en 2005 par J. K. Rowling et Emma Nicholson dans le but d'améliorer le sort d'enfants maltraités.
La date de publication est le 4 décembre 2008. L'auteur, J. K. Rowling, renonce à tous ses droits d'auteur.
Tous les profits de la commercialisation de cet ouvrage iront à l'oeuvre de charité.
CHLG intervient pour les droits de l'enfant à travers l'Europe entière, particulièrement en Europe de l'Est, où plus d'un million d'enfants et d'adolescents grandissent en orphelinats et autres établissements médicosociaux, souvent dans des conditions intolérables.
Dans la plupart des cas, ils sont dépourvus d'attention, de chaleur humaine et d'éducation même élémentaires et nombre d'entre eux survivent à peine à la faim et autres privations.

D'ores et déjà CHLG apporte de l'aide à environ 250 000 jeunes chaque année, à travers des missions éducatives, des maisons d'accueil et la mise en place de réseaux internet et de numéros d'appel téléphonique d'urgence accessibles aux jeunes victimes.

Consulter www.chlg.org

En 2007, J. K. Rowling a produit et réalisé sept exemplaires individuels de son inédit Les Contes de Beedle le Barde. Elle a rédigé à la main sur papier vellum chacun des textes de ces sept exemplaires, les a illustrés, et les a fait relier en cuir précieux serti de gemmes. Six de ces ouvrages uniques ont été donnés par l'auteur aux six personnes le plus étroitement et fidèlement liées aux dix-sept années de l'épopée Harry Potter.

Elle donna le septième exemplaire à CHLG, qui le mit aux enchères le 13 décembre 2007, chez Sothebys' à Londres. Cette vente battit plusieurs records : la plus grande enchère au monde pour un manuscrit contemporain - la plus grande enchère pour une oeuvre de J. K. Rowling - et la plus grande enchère jamais remportée par un livre pour enfants. L'enchère fut remportée par la société Amazon pour une somme de 2,5 millions d'euros.
Les cinq contes de Beedle le Barde sont :
* Le Sorcier et la Marmite sauteuse
* La Fontaine de la Bonne Fortune
* Le Sorcier au coeur velu
* Babbitty Lapina et la souche qui gloussait
* Le conte des Trois Frères

Lorsque le septième et dernier volume de la saga Harry Potter, Harry Potter et les Reliques de la Mort fut publié en langue anglaise le 21 juillet 2007, il devint en une semaine l'ouvrage le plus vendu de toute l'histoire de l'édition.
Il s'est vendu plus de 400 millions d'exemplaires des livres de Harry Potter dans le monde, en 67 langues, dans 200 territoires, dont plus de 24 millions en langue française.

Pour mémoire: pour fêter les 10 ans de Harry Potter le 2 octobre prochain, les Editions Gallimard publient:
- un coffret Collector: l'intégrale de HARRY POTTER en édition limitée et numérotée (20.000 exemplaires)
- "Harry Potter à l'Ecole des Sorciers" et "Harry Potter et la Chambre des Secrets" en Grand Format Luxe
- Le dernier tome, "Harry Potter et les Reliques de la Mort" en FOLIO JUNIOR
Cordialement,
Marie LEROY-LENA
Bureau de Presse & de Relations Publiques
Partenariats média et évènementiels


Un immense merci à Marie Leroy Léna pour ce qu'elle fait pour les fans français et à Gallimard pour ce cadeau.
La traduction des contes sera bel et bien assurée par Jean-François Ménard.

source UHP
Revenir en haut Aller en bas
AngeGardien
Bavard
AngeGardien


Nombre de messages : 326
Age : 38
Localisation : dans un champ remplit de coquelicot, bercé par le soleil qui caresse ma peau
Humeur : Joyeuse
Date d'inscription : 16/09/2007

Les Contes de Beedle le Barde Empty
MessageSujet: Re: Les Contes de Beedle le Barde   Les Contes de Beedle le Barde Icon_minitimeMer 3 Sep - 10:16

c'est vrai ils vont aussi le publier en français c'est cool ça, je vais pouvoir acheter la version à 7€ parce que j'avoue en anglais j'aurais pas tout compris.
Merci JK.
Revenir en haut Aller en bas
AngeGardien
Bavard
AngeGardien


Nombre de messages : 326
Age : 38
Localisation : dans un champ remplit de coquelicot, bercé par le soleil qui caresse ma peau
Humeur : Joyeuse
Date d'inscription : 16/09/2007

Les Contes de Beedle le Barde Empty
MessageSujet: Re: Les Contes de Beedle le Barde   Les Contes de Beedle le Barde Icon_minitimeJeu 4 Déc - 13:01

ça y est les Contes sont en vente aujourd'hui Very Happy
Mon premier achat de la journée va falloir que je sèche les cours cet après-midi pour le lire tranquille.
Revenir en haut Aller en bas
SaraLynn
Admin et Messager
Admin et Messager
SaraLynn


Nombre de messages : 1459
Age : 37
Localisation : Là ou la lumière ne vient jamais
Humeur : Changeante
Date d'inscription : 15/09/2007

Les Contes de Beedle le Barde Empty
MessageSujet: Re: Les Contes de Beedle le Barde   Les Contes de Beedle le Barde Icon_minitimeMar 9 Déc - 21:24

Moi je vais l'avoir pour Noël, normalement. Je pense avoir été assez clair sur ma liste. J'espère qu'il est bien. J'ai lu le début, j'avoue j'ai squatter la FNAC et j'ai fait comme les fans de manga j'ai lu dans le magasin, ce qui en temps normal m'aurait horripilée. Je trouve la couverture très belle, elle est très belle en relief.
Revenir en haut Aller en bas
AngeGardien
Bavard
AngeGardien


Nombre de messages : 326
Age : 38
Localisation : dans un champ remplit de coquelicot, bercé par le soleil qui caresse ma peau
Humeur : Joyeuse
Date d'inscription : 16/09/2007

Les Contes de Beedle le Barde Empty
MessageSujet: Re: Les Contes de Beedle le Barde   Les Contes de Beedle le Barde Icon_minitimeJeu 11 Déc - 15:45

ça y est je l'ai dévoré et je suis un peu déçue. Les Contes ne cassent pas 4 pattes à un canard, ils sont d'une simplicité et d'une évidence un peu déconcertante pour qui à déjà lu plein de contes étant enfant!
Mais bon on passe quand même un bon moment.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Les Contes de Beedle le Barde Empty
MessageSujet: Re: Les Contes de Beedle le Barde   Les Contes de Beedle le Barde Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Les Contes de Beedle le Barde
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
La curiosité mène à tout. :: Bibliothèque :: Je lis, donc je suis :: Harry Potter :: Son oeuvre :: Livres-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser